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Publié par YVAN BALCHOY

 

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Aux Pays-Bas, le Palestinien Ismaël Ziada, dont six membres de la famille avaient été assassinés à Gaza, a fait appel d’un jugement de première instance le déboutant de sa plainte contre les assassins, dont le chef de l’armée israélienne à l’époque, le général Benny Gantz.

Bourreau du peuple palestinien, Gantz s’est depuis lors lancé dans la politique locale, en mettant en avant ses propres crimes comme « argument » électoral : « J’ai ramené Gaza à l’âge de pierre », se vantait-il, dans son premier clip de campagne en 2019, sur fond d’images obscènes de la destruction du territoire martyre.

Comme on le sait, Gantz n’a pas vraiment réussi sa nouvelle vie de politicien, puisqu’il a finalement décidé de s’aplatir devant son rival et ancien patron Netanyahou, ce qu’il avait pourtant juré à ses électeurs qu’il ne ferait jamais.

Gantz et l’ancien chef de l’armée de l’air Amir Eshel, principaux responsables de la tuerie de l’été 2014 où plus de 2.200 Palestiniens, dont des centaines d’enfants avaient été massacrés par les bombes, sont assignés devant un tribunal de La Haye.

Ne pouvant lui-même engager d’action pénale, Ismaël Ziada, qui réside aux Pays-Bas dont il a acquis la nationalité, a engagé une action civile contre les deux généraux, demandant une réparation pécuniaire.

Mais en janvier dernier, la chambre civile du tribunal de La Haye a honteusement statué que Gantz et Eshel ne pouvaient être tenus pour responsables de leurs actes, car ils n’avaient fait qu’appliquer les instructions données par le chef de leur gouvernement, un certain Benjamin Netanyahou.

Cette décision du tribunal de La Haye est en contradiction complète avec le droit international, établi notamment à l’occasion des procès de Nuremberg où furent jugés d’anciens responsables nazis, qui, eux aussi, déclarèrent pour leur défense qu’ils n’avaient fait qu’obéir aux ordres reçus.
Le spécialiste du génocide Adolf Eichmann ne devait pas dire autre chose non plus lors de son procès en Israël en 1961, ce qui ne l’empêcha pas d’être déclaré coupable et pendu haut et court l’année suivante.

La décision est également contraire à la position du gouvernement néerlandais, qui a statué que l’immunité conférée à une personne au service d’un Etat ne pouvait s’étendre à la commission de crimes de guerre.

C’est pourquoi, après avoir reçu de nombreux soutiens, dont celui du célèbre militant anti-apartheid et fondateur des Pink Floyd Roger Waters, qui contribuera à ses frais de justice, Ismaël Ziada a décidé de faire appel, rapporte le site Electronic Intifada. Gantz et Eshel bénéficient de leur côté de ressources financières illimitées, assurées par Israël, pour empêcher que justice soit rendue.

Ziada est représenté par l’avocate néerlandaise Liesbeth Zegveld, qui a récemment gagné une affaire, en faisant condamner le Royaume des Pays-Bas à payer des réparations à des victimes de ses crimes commis en Indonésie -ancienne colonie hollandaise- dans les années 1940.


(la maison de la famille Ziada, où furent tués Muftia, la mère d’Ismaël, ainsi que ses frères Djamel, Youssef et Omar, sa belle-soeur Bayan et son neveu Shaban, âgé de 12 ans)

CAPJPO-EuroPalestine

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