25-01-20- DEUX PRIX NOBEL QUI NE SE VALENT PAS !
Le premier, Nelson Mandela, l’a obtenu en 1993, bien après ses vingt-sept ans de détention injuste dans l’Afrique du Sud des Boers ce qui prouve bien que le parlement norvégien n’est pas tellement courageux pour décerner son prix puisqu’il a attendu la fin de l’ignoble Apartheid pour accorder son prix à cet homme qui aujourd’hui symbolise sans doute le mieux le courage, la lutte contre le racisme et la pacification d’un pays en minimisant ses griefs contre les bourreaux de la population noire en Afrique du Sud.
Obama finalement élu prix Nobel, juste après son élection, n’a dû selon moi son élection qu’à cause de la couleur de sa peau. C’est vrai que de voir un président noir, plus justement partiellement noir dans le pays du Ku-Klux Clan, de Luther King et de tant d’esclaves venus d’Afrique était un signe extraordinaire de la transformation sociale des Etats-Unis.
Il est vrai que le programme électoral d’Obama, dont le père, rappelons-le, est issu de l’Afrique pauvre d’aujourd’hui était impensable il y a vingt ans d’aujourd’hui.
Mais là s’arrête la comparaison valable entre les deux hommes.
Mandela a été couronné pour son courage passé pour libérer son pays d'un racisme immonde, son sens de la justice et du pardon.
Obama reçut son prix pour des promesses que nous savons aujourd’hui que pour l’essentiel il ne les a pas tenues.
Rappelons-nous sa promesse de rééquilibrer la politique injuste des USA en faveur de l’état raciste sioniste et son action réellement hostile à la cause juste des Palestiniens, la promesse oubliée de fermer Guantanamo, la politique criminelle d’assassinats ciblés sans décision de justice qui restera une tare indélébile de ses présidences, le peu d’effort, s’il y en a eu tant soit peu, pour lutter contre la peine de mort qui laisse son grand pays dans les plus attardés moralement de la planète.
Non, rien de commun entre ces deux hommes sinon la couleur de leur peau. Mais si pour Mandela elle est tout à fait secondaire par rapport à la bravoure et au courage de toute sa vie, dans le cas d’Obama elle fut la seule raison avouable d’un prix Nobel qu’il mérite de moins en moins au fur et à mesure qu’il se rapproche de la fin de son mandat.
Voilà pourquoi je me sens très heureux d’avoir été dans ma vie le contemporain d’un Luther King, d’un Abbé Pierre, d’un Nelson Mandela mais le nom d’Obama risque bien de rester dans ma mémoire comme l’homme d’une occasion manquée et c’est bien dommage.
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