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Publié par YVAN BALCHOY

Chili : Les clowns ne savent pas fermer leur gueule, ils ne savent qu’ouvrir leur cœur et ça les met parfois en danger de mort.

"Je vous écris de loin, d’un pays qui s’appelle le Chili et de la part d’une femme enlevée, torturée, violée."

"Daniela Carrasco, artiste de rue chilienne. La dernière fois qu’on l’a vue en vie, elle était arrêtée par les carabiniers. Après ça, on l’ont trouvée morte, pendue, accrochée à une grille d’un parc au sud de Santiago du Chili."

"A tous mes bourreaux, vous ne me tuerez pas, je vis encore. A tous les tyrans de Santiago, la femme en moi ne se soumettra pas. L’ombre de Pinochet, et la mort qui plane dans nos rues ne me décevra pas. Les mots comme les morts, chacun a son langage. Je suis artiste de rue, et mon langage est Révolution"

source : https://histoireetsociete.wordpress.com/…/chili-les-clowns…/

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Ce poeme écrit hier redevient l'actualité maléfique d'aujourd'hui. Je n'oublie pas la lâcheté des médias français, avec sûrement la bénédiction du gouvernement capitaliste de la France quand EVO MoRALES avait gagné haut la main l'élection et que nos radios, sans preuve, ne parlaient que de tricherie. Aujourd'hui la Tricherie triomphe dans le sang avec la complicité des lâches démocraties européennes

 

RAGE

Je les revois encore

sur l'étrange lucarne

qui chaque soir nous résume le monde

en quelques secondes.

tout fiers dans leur uniforme neuf

avec l'arrogance qui revient de loin.

Sortis la veille de prison

les généraux de l'Ordre

dans la cathédrale bondée

se sont mis au premier rang

balayant de leur arrogance

les paroissiens ordinaires,

considérés hier encore

comme de la simple racaille.

 

Dans la cathédrale bondée

on ne voit qu'eux,

tant ils écrasent par leur regard

la foule des simples fidèles

petit peuple des pauvres gens

qui semble exilé en sa propre Eglise.

Face à eux

devant l'autel tout illuminé

l'Evèque tout doré

le visage rubicond

de celui qui mange chaque jour

À sa grande faim

semble ravi

de leur offrir le corps du Christ

comme si c'était eux

qui en s'affirmant catholiques pratiquants

faisaient honneur à l'Eglise.

Je me souviens

les femmes de mai

pleurant leur mari

les enfants arrachés à leur familles,

les militants froidement assassinés

par quelque escadron de la mort,

sous les ordres secrets

de ces arrogants militaires,

graciés aprÞs une peine ridicule

au nom de la réconciliation nationale.

Aujourd'hui encore, en me rappelant

le visage revanchard

de ces charognes

à face d'homme,

j'ai envie de vomir

cette église

qui bénit d'une même main

les bourreaux et leurs victimes.

Aujourd'ui bien du temps a passé

les généraux criminels

coulent des jours heureux

devenus industriels ou gros fonctionnaires.

Leurs victimes continuent à pourrir

dans les cimetières

et leurs proches les pleurent

aujourd'hui comme hier.

Non à cette tiédeur calculatrice

qui veut ménager la chèvre et le chou

Non à ce compromis douteux

tout marqué de l'honteux

non à ce pardon

qui pour sauver le bourreau

fait taire la victime.

Si la vengeance

face à cette triste engeance

ne résout rien

le jour où ces foutres de généraux

à la conduite de salaud

reconnaîtront leur crime

et paieront leur décime

au profit de leurs victimes

ce jour le pardon peut-être viendra.

Quand redevenus de simples humains

ils auront ainsi rejoint de plein gré

la communion des saints

Jésus le premier

de tous les meurtris d'hier

victime de tous les assassins d'avant hier

leur tendra la main

pour leur partagera enfin

son Pain

 

En souvenir de l'héroîsme de Mgr Romero

Et de la lâcheté de l'opus dei et de tous ses inquisiteurs !

 

Yvan Balchoy

1994--24/8/95


 


 

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