03-03-22- ENTRAIN (YVAN BALCHOY)
Dans le train
si vide ce matin
je te tiens et je t'étreins
en revivant tous ces petits riens,
entre nous si précieux liens,
qui m'arrachent enfin
à tous mes freins
Malgré le lointain
je revois soudain
le douceur de tes seins
et leur si émouvant dessin
dans leur blanc écrin
dont j'ai plus faim
que du plus savoureux des pains.
Non, tu n'es pas loin,
toi, mon chatoyant vin,
qui noies mes chagrins
et ondoies mes reins
de tes succulents raisins.
Donne-moi tes lèvres de carmin
au toucher si fin
ton ventre de satin,
mon secret jardin, tes cuisses d'airain
et même ton sourire d'Arlequin
parfois un peu coquin.
Je sais que je suis tien
depuis que tu m'as ouvert tes mains
qui créent sur velin
ou planche à dessin
un univers sibyllin
où l'étrange cotoie le quotidien
et la tendresse s'habille en parchemin.