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Publié par YVAN BALCHOY

MARX, JEUNE HOMME

MARX, JEUNE HOMME



De : Michel Peyret [mailto:michel.peyret@gmail.com]

À : Michel Peyret

 
Lucien Sève, la visée communiste revient plus fort encore à l'ordre du jour
« Si c’est bien un communisme qu’on vise, dit Lucien Sève, alors oui vraiment c’est à «?tout un chacun?», et chacune, de le penser… Nul besoin d’être philosophe pour ça, je dirais même?: surtout pas, s’il s’agit de cette philosophie qui se borne à interpréter le monde pour ne pas le transformer. En même temps, pas de démagogie?: penser, ça s’apprend. «?Tout homme est philosophe?», a écrit Gramsci. En puissance, certainement. Mais en fait, sûrement pas, tant qu’on n’a pas appris cette chose cruciale qu’est le maniement des concepts scientifiques et des catégories philosophiques – par exemple, socialisme et communisme, ce n’est pas du tout la même idée. Et penser théoriquement, ça ne s’apprend avec personne mieux qu’avec Marx… D’où ma tétralogie, où je vise en permanence à une érudition largement accessible… »
C'est toujours positif avec Lucien Sève, en ce sens qu'il permet de suivre le mouvement dans les réalités, et donc de les comprendre.
Ainsi de la visée communiste...
Voyons avec lui.
Michel Peyret
Lucien Sève "L’urgence historique de penser avec Marx le communisme"
Entretien réalisé par Lucien Degoy

Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau Pour le philosophe, avec un capitalisme confronté ?à des crises ultra-profondes, les présupposés ?du communisme sont là. L’enjeu anthropologique est posé pour réactualiser la visée communiste.
Lucien Sève, agrégé ?de philosophie en 1949, a publié ses premiers travaux au milieu des années 1950, qu’il consacre ?à la philosophie universitaire française, adversaire impitoyable du matérialisme et de la pensée dialectique. Son engagement politique ?au Parti communiste ?lui fermera les portes ?de l’enseignement supérieur en dépit de la notoriété qu’acquièrent ses recherches qu’il consacre à la question de l’individualité et de ?la personne. Marxisme ?et Théorie de la personnalité (Éditions sociales, 1969) ?sera plusieurs fois réédité ?et augmenté. Durant ?les décennies ultérieures, l’histoire du matérialisme, ?la dialectique, les sciences de la nature et la bioéthique, l’anthropologie, la religion occupent une part notable de ses recherches, l’autre versant étant consacré ?à l’étude de la philosophie ?de Marx dont il traduit nombre de textes, ?à la théorie de l’État et à la question du communisme. Communisme, quel second souffle?? (Messidor-Éditions sociales, 1990) développe ses conceptions sur ?la nécessité impérieuse d’une «?refondation?» du communisme et de l’intervention politique initiée en 1984. Il entend replacer paradoxalement Marx ?à la croisée des interrogations contemporaines?: ?le politique, l’anthropologique, le philosophique, ?le communisme. Il s’investit alors dans le projet colossal d’écrire une tétralogie, ?Penser avec Marx, qui devrait lui demander une quinzaine d’années de labeur. Marx ?et nous inaugure la série (2004) aux éditions la Dispute. Vient ensuite l’Homme (2008). La Philosophie ?et le Communisme ?devraient suivre.
« Penser un monde nouveau », ?nous a suggéré cette série ?d’été de l’Humanité. ?Depuis que vous êtes entré ?en philosophie n’est-ce pas aussi votre propos?? Penser la nouveauté, ?le renouvellement, osons le mot, la révolution??
Lucien Sève. Oui, osons le mot révolution, il en est grand besoin, mais pensons la chose à neuf, de cela aussi il est grand besoin. Quand j’ai commencé à penser, au lendemain de la guerre, il y avait – ça m’a énormément impressionné – une très grande pensée de la révolution communiste nécessaire. Marx, Lénine, Rosa Luxemburg, Gramsci, Jaurès, Lukacs, Mao… La plus ambitieuse action politique coïncidait avec la plus haute réflexion. Mais la visée communiste était alors immature, dans les faits et dans les consciences. Et alors qu’aujourd’hui elle revient plus fort encore à l’ordre du jour, où est la grande pensée actualisée du communisme?? On la cherche… Or sans cela comment changer le monde?? C’est mon souci d’origine, et c’est ce que je cherche à nouveau avec cette tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui – je suis dans la longue écriture du tome 3 sur la Philosophie –, dont le dernier volume portera sur le communisme…
Dans quelle mesure cette tâche est aussi ?celle de tout un chacun?? Faut-il être philosophe pour penser vraiment??
Lucien Sève. Si c’est bien un communisme qu’on vise, alors oui vraiment c’est à «?tout un chacun?», et chacune, de le penser… Nul besoin d’être philosophe pour ça, je dirais même?: surtout pas, s’il s’agit de cette philosophie qui se borne à interpréter le monde pour ne pas le transformer. En même temps, pas de démagogie?: penser, ça s’apprend. «?Tout homme est philosophe?», a écrit Gramsci. En puissance, certainement. Mais en fait, sûrement pas, tant qu’on n’a pas appris cette chose cruciale qu’est le maniement des concepts scientifiques et des catégories philosophiques – par exemple, socialisme et communisme, ce n’est pas du tout la même idée. Et penser théoriquement, ça ne s’apprend avec personne mieux qu’avec Marx… D’où ma tétralogie, où je vise en permanence à une érudition largement accessible…

 

 

 

Pour lire la suite de l'interview de Lucien Sève, CF. l'adresse suivante :

 

https://mail.google.com/mail/u/0/#search/seve/14571a2f89077577

yvanbalchoy13@gmail.com

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