/image%2F1454732%2F20160605%2Fob_e3cc0c_mq0-3452.jpeg)
30-06-18- UN INCENIRATEUR CORRUPTEUR A SERAING. IL FAUDRA S'EN SOUVENIR AUX PROCHAINES ELECTIONS COMMUNALES !
C'est l'histoire d'un incinérateur. A l'époque, il n'existait pas encore. L'intercommunale liégeoise Intradel prévoyait d'y brûler les déchets des liégeois pour en faire de l'électricité. Pour permettre à ceux qui voulaient le construire d'investir, les barons locaux ont annoncé la couleur : il va falloir payer une commission...
C'est ce qu'ils font. Et presque dix millions sont versés à des intermédiaires. Et 700 000 € au député bourgmestre de la Ville de Seraing. Pendant cette période, les habitants de cette Ville vont, à coups de surfacturations sur leurs poubelles décidées par la majorité socialiste en place, envoyer des millions dans les caisses d'Intradel.
L'affaire est dévoilée. Et une instruction est entamée. Si c'était un citoyen normal, il aurait été aussi sur le banc des accusés. Mais ce monsieur est député. Dans notre pays, pour protéger les députés de la justice, on leur a octroyé une immunité. Ils sont intouchables. Sauf ? Sauf si leur immunité est levée. Mais ce sont les députés eux-mêmes qui décident si elle doit être levée. Vu les faits qui lui étaient reprochés dans le dossier, tout le monde aurait pu s'attendre à ce qu'on son immunité soit levée. Mais il n'en a rien été. Ce député est socialiste wallon. Il a pourtant été protégé par les nationalistes flamands. En effet, la NVA a voté contre son immunité.
La raison ? Elle est non avouée. Mais au final, on le sait. On a joué les fonds de pension des travailleurs des intercos liégeoises pour l'investir dans l'immobilier au Canada, à Bruxelles et surtout à Anvers, avec une société dans laquelle se retrouvent aussi bien des proches de ce député que le fils du fondateur du mouvement nationaliste flamand. Un véritable guépier... Mais c'est pourtant la réalité.
Finalement le procès a lieu. Mais sans ce monsieur. Le prononcé du jugement est pourtant clair. Il a touché 700 000 €... Pendant que dans sa ville, la majorité a du mal à terminer les fins de mois. Résultat ? Malgré ce pot de vin, il n'a rien.
Cette histoire est véridique. Ce n'est pas rien que l'histoire d'un homme politique. C'est celle d'un système. Celle qui utilise l'argent de la collectivité pour enrichir quelques barons locaux. Celle qui permet à des politiciens et des millionnaires de s'enrichir ensemble illégalement sur le dos de la collectivité. Celle qui permet à ces politiciens d'échapper à la justice. Celle qui montre que malgré les querelles linguistiques, la seule langue que ces gens là parlent entre eux, c'est celle de l'argent. C'est celle d'un parlement qui protège la corruption illégale comme il le fait, quasi, systématiquement.
Si on devait résumer ? C'est l'histoire d'une classe. D'une classe qui se protège. Elle a gagné la première manche. Mais la partie n'est pas terminée.
