A LA MILITANTE MEMOIRE DE FABRICE EPIS
La mort de notre collègue et ami Epis Fabrice me plonge dans la révolte et la tristesse. Cette mort injuste, inacceptable, plonge dans l'ombre ce début d'année 2018...
Il est mort 2 jours après que le moniteur ait publié la loi qui intègre enfin le personnel des ambassades dans le système des relations collectives de travail: c'est essentiellement à lui, à son travail de militant infatigable et créatif, que ces milliers de travailleurs sans droits devront, bientôt, cette dignité retrouvée.
Fabrice laisse derrière lui des générations de militants et de dirigeants syndicaux orphelins mais riches d'un héritage. Une capacité de dire et de redire Non face à l'injustice. Une incapacité irrémédiable à se résigner. Une confiance dans les militants qu'il a trouvés et fait grandir.
Il est mort 113 ans jour pour jour après Louise Michel, sa grande sœur en révolte et en combat anti-autoritaire. Je pense qu'elle a mille questions à lui poser sur les Communes d'aujourd'hui, et lui mille histoires à lui raconter, avec son inimitable accent zineke-italien.
J'essaie pour me consoler un peu d'imaginer le bordel qu'il va foutre au paradis, avec tous les anges en grève et les archanges séquestrés dans leur bureau au 6ème
Ciao amico. Hasta siempre