L'HOMME CIVILISE - REEDITION
Qu'on ne me demande pas de choisir entre les cinq policiers assassinés par un raciste de couleur noire et les dizaines de jeunes, d'enfants parfois assassinés par ceux qu'on appelle par erreur les forces de l'ordre, qui, en l’occurrence sont trop souvent, aux USA, les forces du crime raciste.
Oui l'assassin des cinq policiers sans compte les six blessés est un assassin qui méritait une très lourde peine. En fait il l'a eue et en ce cas c'est justice !
Mais qu'est-il advenu aux salauds de policiers qui ont tué sans raison des enfants, tel celui qui jouait dans un parc avec un révolver en plastique, ceux qui ont tiré huit balles sur un fuyard non armé .
Il me semble que le pire qui puisse leur arriver est d'être chassé de la police alors qu'ils devraient pourrir eux aussi dans les prisons-tortures américaines à côté de leurs compatriotes plus foncés coupables et trop souvent hélas victimes seulement de la couleur de leur peau.
Si un de flics dévoyés venaient visiter la Belgique comme touristes, je souhaite qu'il soit arrêté comme un vrai assassins en fuite.
Je rêve, n'est-ce pas !
La question que je me pose aujourd'hui est grave et elle déterminera mon avis définitif sur les deux présidences décevante d'Obama.
Si les cinq policiers n'avaient pas été assassinés injustement, je le répète, le premier président des USA aurait-il été viisiter les villes où deux noirs venaient d'être traités comme des chiens enragés à cause de la couleur de leur peau;
Si oui bravo Monsieur le Président ! Mais si sa venue est seulement liés au meurtre scandaleux lui aussi des cinq policiers, dommage !
En ce cas hélas, la Présidence du premier noir n'aura pas fait baisser sensiblement le racisme éhonté d'une partie trop importante de la police Yankee, dont les Indiens avaient déjà tellement souffert dans le passé!
Yvan Balchoy
En guise de conclusion ce beau poème de d'Alain Bosquet
L’homme civilisé
J’ai gazé quelques Juifs : c’est une race affreuse,
puis je me suis distrait en écoutant Mozart.
J’ai fusillé des partisans : c’est la chienlit,
puis j’ai humé la rose avec un tel amour !
J’ai dépecé l’Arabe : une bête de somme,
puis j’ai mis des faveurs au cou de mon caniche;
J’ai enterré vivants des Arméniens : les Turcs
avaient raison ! Puis j’ai songé au Tintoret,
à Vélasquez, à Zurbaran. J’ai réchauffé
le Nègre : était-il fade, avec sa sauce au vin !
puis au bord de la mer j’ai relu Jean Racine.
J’ai arrosé les Vietnamiens, de ce napalm
qui les réduit à ce qu’ils sont : quelques cloportes
puis j’ai fait ma chanson d’homme civilisé
ALAIN BOSQUET