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Publié par YVAN BALCHOY

CETTE NUIT, UNE CAUCHEMAR FERROVIAIRE M’A POUSUIVI FEROCEMENT

Au fur et à mesure qu’on vieillit, il me semble que les rêves se font plus fréquents, plus longs au point qu’ils se poursuivent au-delà des mini-réveils de chaque nuit.

Hier soir, en m’abandonnant au sommeil je me suis retrouvé, comme souvent à la gare centrale de Bruxelles en route cette fois non vers Mouscron comme d’habitude mais vers Comines cité que je ne connais guère que de nom.

Bien entendu, le voyage commença par un retard type, une dizaine de minutes comme si souvent dans la vraie vie. Du voyage lui-même, jusqu’à sa destination, je ne garde que peu de souvenirs sinon à Enghien que le contrôleur, manifestement néerlandophone, signala par Edingen-Enghien comme si, cette ville wallonne bilingue comme la mienne, faisait partie de la communauté flamande. (1)

L’essentiel de mon songe se concentra sur l’arrivée tout à fait fantastique, inquiétante plutôt dans un Comines totalement imaginaire.

A la fin de notre voyage, après un somme réparateur, je me retrouvai brusquement dans un wagon très étroit, sale et poussiéreux, au toit tout craquelant, arrêté dans une sorte de quai aussi délabré que la voiture

. Devant le wagon seul, détaché de tout train, un mur ferme toute perspective. La dizaine de voyageurs, à l’étroit dans cet espace clos s’impatiente cherchant dans toutes les directions une issue pour sortir de cet imbroglio.

Les portes du wagon sont bloquées, mais je trouve finalement un bouton d’urgence qui me déverrouille les portes et suivi par d’autres voyageurs, je me précipite sur ce quai insolite qui de tous côtés semble fermé sur lui-même.

Après avoir fait le tour de cet espace clos, où chacun des voyageurs se sent emprisonné, je finis par découvrir une mince fente en un des murs qui entourent la voiture.

Péniblement, je réussis à me glisser de biais dans un couloir très étroit et sinueux qui me mène à une autre salle plus vaste, sorte de caverne comme celle de ma ville natale où je me suis souvent réfugié, enfant, durant la dernière guerre pour échapper aux bombardements.

En son milieu une femme face à une table de travail semble bien occupée. Je la regarde un instant, occupée à travailler à sa machine à coudre, puis la contourne et sort de cet espace pour me retrouver non à la gare de Comines mais ... dans mon lit, il est 7 heures…

Je suis heureux d’échapper à cet univers grisonnant et fou, une journée nouvelle m’attend tellement plus prometteuse que ce cauchemar qui a pourri ma nuit. (1)

(1) A propos d’Enghien, le fait relaté m’est arrivé deux dois dans la vie réelle. Je profite de l’occasion pour déverser une certaine rancœur envers la SNCB qui vient de nous concocter une réforme, qui, non contente de nous continuer à nous accueillir entre Bruxelles et Mouscron, en ces vieux wagons, dont sans doute la majorité des flamands ne veut plus, et des horaires qui, par exemple, en semaine nous obligent à quitter Bruxelles à 20H 38 au lieu de 22H 06 sans oublier ces nombreux trajets au pas d’homme ou presque entre Tournai et Leuze suite à des défaillance des installations électriques de passages à niveau qui semblent quasi irréparables depuis des années…

Yvan Balchoy

www.actionpoetique.overblog.com

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